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NO’l’ES DU LIVRE II. Bâ ?

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de ses devanciers, font observer que les fils (le Probus étaient déjà avancés en âge, tandis que ceux de Boèee étaient à peine sortis de l’enfance, circonstance tout à l’avantage de ces derniers et suffisante pour justifier l’orgueil de leur père. Nous ne savons pas au juste quel âge avaient Probinus et Olybrius lorsqu’ils furent élevés au consulat ; mais les vers suivants, que nous extrayons élu Panég) rique composé à leur intention par Claurlien, prouvent qu”ils n’étai¢·nt encore qu’a doles cents : ’ l’rimordi.i vestrzt

Vix pinuzî memere senes, metasque tenetis, Auto genus dulees quam flos juvenilis inumbret, Oraque ridenti lanugine vestiat zetas.

C’est à peine si quelques hommes ont obtenu dans leur vieillesse les honneurs qui marquent votre début, et vous avez atteint le faîte de la gloire avant que la fleur de la jeunesse ait ombragé vos joues délicates, ct que les années aient orne votre visage d’un gracieux duvet. » En cette occasion, Clautlien ne pouvait se tromper. C’est donc Boèce qui a manqué de mémoire, et cet oubli est d’autant plus singulier que Probus et ses fils a artenaie11t comme lui à la famille des Anicius. [la PP

un autre tort, c’est (l7i\UZ&Cl1Cl’une trop grande importance à un fait qui, à cette époque, s°e7tpliquait tout naturellement par la faveur ou par le caprice du maître. Il y avait longtemps déjà que la dignité de Consul ne tirait plus à conséquence..’\ l’âge de cinq ans, Honorius en avait été revêtu trois fois.

Norm G. Pme 69.

Car, parmi toutes les disgrâces de la fortune, le plus cruel malheur est d’avoir été heureux.

Dante a exprimé la même pensée dans ces vers d’un sentiment si mèj lancolique :

Nessun maggior dolore

Clie ricordarsi del tempo felice

Nella miseria.

(Inferno, 0. V, v. 121, sq)

Noms 7. PAGE 69.

ton beau-père Symmaque.... est sans inquiétude pour lui même, tout en gémissant de tes malheurs. Suarum (injuriarum) securus, dit le texte : « oubliant ses irjurcs pour gémir sur les tiemzcs, » disent les interprètes. Ce sens ne peut pas être le bon. Il ne parait pas, en effet, qu’avant sa mise en accusation, Symmaque ait jamais encouru aucune disgrâce. Or, il est vraisemblable qu’a11 moment où écrivait Boèce, Symmaque n’était pas encore incriminé ; autreu