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INTRODUCTION. xxx1x

l’avons vu, de célébrer les Canius, les Soranus, tous les héros du stoïcisme, tous les martyrs de la liberté’. D’autre part, si, au début de sa carrière, il avait pu espérer quelque bien du gouvernement des Goths et accepter la faveur du grand roi qui les commandait, il était tristement revenu de cette illusion, et lorsqu’il les vit de plus près, les Goths ne furent plus pour lui que des barbares sans foi et des voleurs ’publicsî ; il appelle les courtisans « chiens du palais“, » et le Roi lui-même ne trouve pas grâce à ses yeux, car dans des vers ou l’allusion est aussi injuste qu’outrage ante, mais qui, en tout cas, ne prêtent point à l’équivoque, à qui compare-t-il Théodoric ? à Néron ".

D’un autre côté, si l’on examine l’état des affaires à cette époque, on reconnaîtra que pour tout esprit clairvoyant la ruine prochaine de la monarchie des Goths était à peu près inévitable. Théodoric venait (Vatteindre sa soixante-dixième année, et lui-même ne pouvait penser sans quelque appréhension aux difficultés contre lesquelles aurait à lutter son successeur, et ce successeur, son petit-fils, était encore enfant. Dans le cas probable où le jeune Atlialaric serait appelé au trône avant d’être en âge de gouverner par lui-même, la régence ne pouvait être exercée que par sa mère Amalasontlie, une femme, ou par ’l. Cnizsnl., pp. 15 et ’2Èi.

2. Mid., p. 21.

3. Tbid., p. 23.

à;. Ibid., p. 95.