Il est impossible, en lisant ce passage, de ne pas penser à ces beaux vers d’Horace :
Justum et tenacem propositi virum
Non civium ardor prava jubentium,
Non vultus instantis tyranni
Mente quatit solida, neque Auster,
Dux inquieti turbidus Hadriæ,
Nec fulminantis magna Jovis manus :
Si fractus illabatur orbis,
Impavidum ferient ruinæ.
« L’homme juste et ferme en ses desseins ne s’émeut pas de la fureur d’un peuple qui ordonne des crimes. Le regard menaçant d’un tyran ne remue pas son âme inébranlable : pas même l’Auster, ce roi turbulent de l’orageuse Adriatique, ni la grande main de Jupiter lançant la foudre. Que l’univers fracassé s’écroule, il recevra sans pâlir le choc des débris. »
Proverbe grec déjà cité par Varron, et qui s’entend sans commentaire. Érasme l’a admis dans son livre des Adages. (Dissimilitud, et incongruent.)
C’est un hémistiche de l’Iliade, ch. I, v. 363.
…heureuses seraient les républiques si elles étaient gouvernées par les sages, ou si ceux qui les gouvernent s’appliquaient à l’étude de la sagesse.
Le poëte chrétien Prudence a mis cette pensée en vers :
Nimirum pulchre quidam doctissimus : « Esset
« Publica res, inquit, tunc fortunata satis, si
« Vel reges saperent, vel regnarent sapientes. »
Voici maintenant le passage textuel de Platon :
᾿Εὰν μή, ἦν δ’ ἐγώ, ἢ οἱ φιλόσοφοι βασιλεύσωσιν ἐν ταῖς πόλεσιν, ἢ οἱ βασιλῆς τε νῦν λεγόμενοι καὶ δυνάσται φιλοσοφήσωσι γνησίως τε καὶ ἱκανῶς, καὶ τοῦτο εἰς ταὐτὸν ξυμπέσῃ, δύναμίς τε πολιτικὴ καὶ φιλοσοφία, τῶν δὲ νῦν πορευομένων χωρὶς ἐφ’ ἑκάτερον αἱ πολλαὶ φύσεις ἐξ ἀνάγκης ἀποκλεισθῶσιν, οὐκ