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INTRODI ;(l’1’ION. xxxvii

aveu ; et après cela, il n’est guère permis de douter que Boèce n’ait été païen. Nous aurons à déterminer plus loin dans quel sens il l’était. V

Cependant, une imputation de ce genre n’eùt pas suffi, malgré le fameux édit de ’1’liéodoric, pour faire condamner un personnage aussi considérable que l’était alors Boèce, ou plutôt, on 11’eût pas songé Si sien faire une arme contre lui, s’il n’avait été sous le coup d’une accusation autrement redoutable. Quelle fut donc la véritable cause du procès criminel intenté à Boèce ? Sur ce point, on n’en est plus réduit aux conjectures, car lui-même a pris soin de nous apprendre quiil fut accusé diavoir conspiré le renversement de la domination des Goths et le rétablissement de la liberté romaine ’. Il est vrai qu’il se défend. de ce projet et le nie, sans doute parce que la condamnation eût suivi de près un aveu de cette sorte ; mais si ses’déné· gations n’ont pu convaincre Théodoric lqui, pendant plus de vingt ans, lui avait accordé toute sa confiance, nous serions mal venus, après tant de siècles écoulés, à nous montrer plus crédules. Procope, à la vérité, dans les lignes assez vagues qu’il a consacrées à cette affaire, affirme l’innocence de Boèceâ, mais 1. (, ’om-ol, p. 25.

2. Eéuumxoç mei Boévwç, 6 toévov yœpëpbç, sôvrarpiôon y.èv rb