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LA CONSOLATION PHILOSOPHIQUE, LIV. V. 307 VIII Jadis les rêveurs du Portique " Croyaient que llimage des corps, Par les sens saisie au dehors, Sur llâme se peint et s’applique, Comme les dessins fugitifs Qu’un poinçon trace à l’aventure, Sur une cire vierge et pure Se gravent en traits corrosifs. Quoi l sans une cause étrangère L’âme ne peut penser, agir ! Elle ne saurait s’affranchir Du joug honteux de la matièrel Nlest-elle donc qu’un vain miroir Qui des objets du voisinage Reçoit passivement l’image Et les réfléchit sans les voir ? Mais alors, par quelle puissance Distingue-t-elle dans les corps Les contrastes et les rapports, Les accidents et la substance ?’ Comment peut-elle, de l’et’fet Rapprochant, séparant la cause, Des faisceaux qu’elle décompose Recomposer un tout complet ?