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Apôtres, ni le Christ, mais on y trouve, comme dans le livre de Ãvste l’ex iosition com laisante des dovmes 1 l P o

de Pythagore, et notamment l’identité de nature qui fait de llllOlHl’l]€ un être égal et semblable à Dieu’. Quant à la création, Boèce nlest pas plus orthodoxe ; ses idées à cet égard sont celles de Xénophanes, Parménide, Zénon d’Elée, Empédocle, Anaxagore, Démocrite et Platon lui-même. Se fondant sur l’axiome : Rien ne se jîzit de rien, il admet l’éternité de la matière ’ ; Dieu ne lla point créée ; il n’a pu que débrouiller le chaos dans lequel les éléments étaient confondus et donner à l’ensemble des choses la forme plus parfaite dont il possédait en lui-même le type éternell. Or, Tertullien accuse formellement Hermogène d’avoir abjuré le christianisme par cela seul qu’il admettait comme possible l’éternité de la matière ", et une pareille opinion, ajoute Origène, ne pouvait être professée que par des païens 5.

Il est clair que cette théorie de la création, qui n’est autre que celle du panthéisme, ne pouvait, au sixième siècle de l’Église, être publiuenient professée par un 1. Passim et particulièrement dans la seconde moitie du III“ livre. 2. Cbnsol., pp. 279, 319.

3. Platon dit formellement que Dieu lit le monde de choses qui avaient une autre forme : ài oül oîlmic ; éxévrmv. C’im.) Li. « A christiania enimconversus ad philosophons, de Rcrlesia in Academiam etPorticum, inde sumpsit a stoicis inateriam cuni Deo ponere, quœ ipsa semper t’uci·3t, neque nata atque facta, mec inilinm habens omnino et iinem, ex qua Dominus omnia postea fecerît. » (TEl\’1’ULL, de’Pr-a2.m-ip. firlci, c. xii.) Fi. « Dissident vero a nohis (pagani) quod Deo dicnnt matériam esse coeternain. » (Gmc., Hume !. Hi.)