Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/357

Cette page n’a pas encore été corrigée

LA CONSOLATION PHILOSOPHIQUE, LIV..IV. 273 Le roi dllthaque eut à pleurer le sort, Quand l’affreux Polyphème, étendu dans son antre, Pour tombeau leur donnait son ventre.-Mais le héros vengea leur mort, Et le monstre aveuglé, par des larmes de rage Expia sa gaîté sauvage. Hercule s’illustra par de rudes travaux : Aux Centaures domptés sa valeur fut fatale ; Un lion lui livra sa dépouille ; au Stymphale Il perça de ses traits de monstrueux oiseaux ; Pour ravir des fruits d’or, il força le repaire D’un terrible dragon ; Malgré sa triple chaîne il entraîna Cerbère ; Puis, il donna, dit-on, Aux chevaux d’un tyran ce tyran en pâture ; Il brûla l’hydre et son mortel poison ; I Il arracha, sanglante injure, Une corne à l’Achéloüs ; ’ Aux rives de l’Af’rique, il triompha d’Antée ; Par la mort de Cacus’, D’Évandre il consola la vieillesse insultée ; Un sanglier, d’une bave empestée Souilla son dos et ses reins nus. Ces reins, pourtant, devaient porter le monde, Et ce dernier labeur, Du ciel au demi-dieu valut la paix profonde Et l’éternel bonheur. Allez donc, et suivez de cette vie austère Llexeiuple solennel ; Pourquoi fuir le combat ? Triompher de la terre, C’est conquérir le ciel *9. » 18