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premiers temps de l’Église triomphante, au milieu des ferveurs et des vivacités de la polémique la plus ardente qui ait jamais passionné les esprits, les détendeurs du christianisme, c’est-à-dire du principe diantorité, aient professé une tolérance quaux époques les plus calmes ils ont toujours répudiée, et qu’ils aient reconnu les droits de la raison qu’ils avaient précisément pour objet de combattre. On voit, au contraire, qu’ils n’avaient pas pour elle assez de sarcasmes et de mépris ’ ; ils ne la dénigraient pas seulement, ils la niaient. « Il n’y a pas de gagne-denier chrétien, s’écrie Tertullicn, qui n’en sache plus long sur Dieu, et qui ne soit plus capable d’enseigner aux autres ce qu’il a lmzwe’, que’l’l1alès et que Platon lui-même’. » A la suite de Tertullien, tous les écrivains ecclésiastiques de l’époque, s’autorisant du dédaigneux anathème Fulminé par saint Paul“, s’accordent ii déclarer que la raison sans la Foi n’est qu’un guide trompeur, et que ses prétendues découvertes doivent être rejetées SHHS examen, pour peu quielles soient en désaccord avec les conclusions de Yenseignement 1, « Jamais jusque-lin aucune religion n’avnît aspiré au même point in la domination des esprits 5 jamais la liberté de penser Il’2lV[1li été si sérieusement menacée. » Snvton, Hist. rle leon/e JA/C.l’ü/II ! /’l-U,)

2. « uid eniin Thales ille mince is hvsicorum, sciscitrmti 1 P l P. N

Crœso de divinitate certum renuntiavit... P Deum quilibet opifex cltristianus et invenit et ostendit, et exinde totum quod in Deo quzeritur, licet Plato at’lirmet tactitatorem universitatis, neque inveniri facilem, et inventum enarrari in omnes difficile. » (Apaloget., r. Lxvi.)

3. I)/’C/II. lip. mu Ci)/’illf/I,) ch. 1", V. 29, Sq.