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LA CONSOLA’l’l.Ol\ PHILOSOPHIQUE, LIV. IV. Un homme-tigre, ombre pensive. Indigné que le sort jaloux Osât frapper de tant de coups Un héros, l’orgueil de la Grèce, Mercure sut avec adresse Le préserver des noirs complots Et des piéges de son hôtesse ; Mais ses malheureux matelots Déjà, dans la coupe traîtresse, ’ Avaient bu l’ivresse à longs flots. Transfbrmés en pourceaux obscènes, Ils laissent pour le gland des chênes ’ Les divins présents de Cérès. Dans ce changement déplorable Et de leur voix et de leurs traits, Leur âme seule invulnérable Gémit d’un prodige exécrable, Et s’affirme par ses regrets. Ohl la magiel ohl llart futilel Oh ! les impuissantes liqueurs Dlune Circé la main habile Des corps peut transformer l’argile : Elle ne change point les cœurs. A couvert dans sa citadelle, Llâtne, à llhumauité Hdèle, Maintient ses droits toujours vainqueurs. Il est des poisons plus perfides Qui changent en brutes stupides Les hommes même les plus forts ; Ce sont les passions infâmes Qui, sans dénaturer les corps, Dégradent et souillent les âmes. ’