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xxvz INTRODUCTION.

IV

Ce qulon remarque surtout dans les ouvrages de Boèce, dans ceux, du moins, qui sont authentiques, c’est l’absence de toute allusion, si lointaine qu’on la suppose, à la religion chrétienne. A n’en juger que par ses écrits, on pourrait croire que cette religion était de la veille seulement apparue sur la terre et que Yenseignement de sa morale et de ses dogmes était encore confiné au fond des ergastules et des catacombes. Encore, s’il n’avait écrit que des ouvrages d’école, des dissertations sur la musique, des commentaires sur la géométrie d’Euclide ou sur les catégories d’Aristote, on pourrait admettre que l’occasion lui a manqué de produire sa croyance religieuse. Mais c’est dans un traité de morale et de théodicée, écrit à la dernière heure, entre la hache et le billot, pour ainsi dire, c’est dans une exhortation suprême adressée aux malheureux, aux opprimés, à tous ceux qui, du Fond de leur misère, tournent un regard désespéré vers la Providence, c’est dans le livre de /a (Éwzso/nt1’on, en un mot, que Boèce, chrétien et martyr, aurait omis systématiquement le nom de Jésus-Christ, le souverain consolateur Puis. où prend-il ses exemples toutes les fois qu’il nous parle de malheurs et de supplices supportés avec constance ? Nat-il jamais entendu parler des persécutions de Dio’ ’ " ""’ ’ """""" """’*l""’|lt|Vl’r~’¤·¤uw¤··1°v••••-••v-u· ~· mmm,