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LIVRE QUATRIÈMIÉ.

I

Après que la Philosophie, sans que son visage eût rien perdu de son expression grave et digne, eut chanté ces vers d’une voix douce et mélodieuse, tout meurtri encore de la douleur qui avait pénétré jusquiau fond de mon âme, je ne lui donnai pas le temps de reprendre la parole, comme elle se disposait à le faire, et ïl]’((CI’i£1i : « O toi, qui me guides vers la véritable lumière, dans tout ce que tu as dit jusqu’à présent, l’objet divin de tes recherches, aussi bien que la force de tes raisons, ne laisse pas de place au doute ; mais, bien que le sentiment de ce quej’ai injustement souffert les eût, dans ces derniers temps, effacées de mon souvenir, ces vérités ne m’étaient pourtant pas tout à fait inconnues. Cependant, ·la principale cause peut-être de mon affliction, c’est cette pensée que, sous l’œil d’un Dieu dont la bonté gouverne le monde, le mal puisse exister, et même échapper au châtiment’. Cela seul est