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TA CONSOL.·\’l’lON PHTLOSOPHIQUE, LIV. IH. 1G3 De l’espace explorant les retraites profondes, Elle entraîne en f’uyant-les soleils et les mondes. De ce Foyer fécond se détachent sans tin ])’autres âmes qu’attend un plus humble destin. Tu leur donnas des corps 22 ; soudain, subtils génies, Elles peuplent des cieux les splendeurs infinies, Ou vers ce globe obscur abaissant leur essor, Subissent des humains et la Forme et le sort, Jusqulau jour ou, du haut des voûtes étoilées, Tu rappelles à toi leurs phalanges ailées 93. O Père ! ô Créateur ! permets a notre amour De contempler de près ton auguste séjour ! Du bonheur souverain source toujours nouvelle, Quiaux yeux de notre esprit ta gloire se révèle ! De ce globe fangeux dissipe les vapeurs ! Dévoile E1 nos regards l’éclat de tes splendeurs De ta sérénité la vertu participe,

Te voir est notre fin, Dieu suprême, principe De l’univers créé ! Type éternel du beau ! De l’ilO111HlC chancelant soutien, guide et flambeau ! XIX

a Puis donc que tu sais distinguer le bonheur parfait nllavec le bonheur imparfait, il ne sagit plus, je pense, ’que de te montrer ou réside cette perfection du bonheur. Mais, avant tout, il faut rechercher si quelque bien, semblable il celui que tu as défini tout il llheure, peut exister dans la nature ; autrement nous pourrions prendre pour la vérité quelque chimère de notre imagination. Mais on ne peut nier qu’un bien de cette espèce