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LA CONSOLATION PHILOSOPHIQUE, LIV. III. Usîi De vos nobles aïeux ?

Celui-là. seul déroge et ment à sa noblesse, Qui pour les voluptés de la terre délaisse Son berceau glorieux.

XIII

L « Que dirai-je des plaisirs des sens, dont la poursuite est toujours accompagnée d’inquiétude et la satiété de remords ? De cruelles maladies, des souf’f’rances intolérables, tristes fruits du libertinage, voilà tout ce qu’ils rapportent aux malheureux qui s’y livrent. Au fond, quelle sorte d’agrément peut-on y trouver ?je l’ignore.-Mais que les voluptés aient toujours une fin déplorable, c’est ce dont chacun peut se convaincre en se rappelant ses excès. Que si les hommes peuvent être heureux par la volupté, il n’y a pas de raison pour dénier le même bonheur aux brutes°, dont l’instinct vise uniquement à l’assouvissement des appétits sensuels. Les joies du mariage et de la paternité seraient assurément dignes d’yn honnête homme ; malheureusement, on l’a dit avec trop de vérité, certain personnage a trouvé des bourreaux dans ses fils’°. Je n’ai pas besoin de te dire tous les soucis que donnent les enfants dans toutes les conditions possibles ; tu l’as éprouvé naguère ; tu en souffres encore au jourd’hui. En cela, je pense avec mon Euripide" gu’un homme prL’ve’d’enfunt.s· trouve son bonheur dans son infortune.

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