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xvm INTRODUCTION.

dédain pour la religion chrétienne ? On oublie que Boèce était un des premiers dignitaires de l’État, qu’il possédait toute la confiance du prince, et qu’Ennodius, pas plus que Cassiodore, n’était insensible à ce genre de mérite. L’histoire d’ailleurs, il faut en convenir, n’insiste pas beaucoup sur les vertus chrétiennes d’Ennodius, et c’est à de tout autres qualités que llévêque de Pavie doit la meilleure part de sa célébrité. Ennodius était un prélat de l’école de Sidoine Apollinaire, plus versé da11s les lettres profanes que dans les saintes Écritures ; il lisait Horace et il imitait Ausone ; les petits vers sceptiques, pour ne pas dire plus, ne l’ef’Frayaient pas, et quelques-unes de ses épigrammes ne seraient pas déplacées dans le recueil de Martial. Sur son siège épiscopal, il montrait toutes les habitudes d’un rhéteur, diun courtisan même, car il nous reste de lui un panégyrique du roi Théodoric, ou l’on voit avec surprise un évêque catholique célébrer, sans faire aucune réserve, la gloire et les vertus d’un prince arien’. Quant à Cassiodore, le recueil de lettres qu’il nous a laissé nous le montre comme le modèle le plus achevé de l’homme de cour du Bas-Empire. Ce n’est 1. Nous n’avons rien à dire des fréquentes visites que Boèce attrait Faites à saint Benoit, au monastère du mont Cassin. Cette fable, répétée par quelques biographes, fait plus d’honneur à l’imagination qu’à la véracité de Tritlième, son inventeur. (Voy.son Caml. des ëcriv. ecclérias !.)

2. « Pour ne pas demeurer en reste d’adulation avec ses devanciers du troisième siècle, Ennodius adresse à’I’hèodoric des louanges tout aussi exagérées queleslouanges prodiguées à Constantin, à Constance ou à Gratien. Il fait conquérir à son héros la terre ’ ’t’ ’l|"Y·I ’**·l’l|Y’* *II’t*’||U|* y Il|||| l’Y|111H*I’¤]l’**’î’ ?"’V’ ’ll’l’*l I