fussent payeroyent les charges & impost suivant les Cadastres faits l’an m.cccc.lxxi. qu’il se trouva trois mil feux distribuez par propor tion Geometrique, au sol la livre, sans avoir esgard aux familles, ny aux personnes : ains aux terres contribuables. On fut contraint aussi l’an m.d xvi. pour les decimes faire denombremens & declarations de touts les benefices de ce Royaume. & neantmoins les changemens survenus requierent nouveaux denombremens : car tel beneficier paye plus de la moitié, l’autre ne paye pas la trentiesme partie pour les decimes. Le sem blable fut requis par l’advocat du Roy Marillac pour les fovages de Provence. Par ce moyen il seroit pourveu aux justes plaintes, & do leances des pauvres, que les riches ont accoustumé de charger, & s’exempter en tout le Royaume de France aussi bien qu’en Provence, & Languedoc. Par ce moyen les seditions, qui sont ordinaires en toute République, pour l’inequalité des charges, cefleroient. car la iuftice géométrique au fol la liure, fe pourroit aifément executer. Et qui plus eft, tous les procez qui font par deuant les luges des aydes feroyent coupez, ou retranchez pourla plufpart par les racines, parce moyen Moyen de les concuflions, les ports, les faueurs de efleus, eflayeurs, & autres of— 0bujcr aLlx ficiers, qui ont charge d’efgalerles impofts, feroient defcouuertes : ou concufljoS j)our le moins, les procès feroyent aifez à vuider fus les regiftres des cen— ]arcjns ^ * leurs : ou bien on pourroit mettre en auant la couftume des anciens A— faucur de theniens, que s’il y auoit quelqu vnfurchargé, qui euftmoinsde biens ceux j quvn autre, il pouuoit contraindre le moins taxé à prendre fà charge, font le dc- ou à changer de biens : comme Ifocrâtequi le perdit contre Lyfima— DartemenC chide, ôc le gaigna contre9 Megalide. Onfçauroit auffi par ce moyen, desirnoofts qui font les prodigues, les ceflionaires, les banqueroutiers, les riches, ^ Tubfides les pauures, les fafraniers, les vfuriers : & à quel ieu les vns gaignent tant Couftume debiens, &les autres dépendent tout, pour y remedier, puis quil eft iouable jes ainfi que de la pauureté extreme des vns, &richcflcsexceflîuesdesau— Atheniens très, on voit tant de feditions, troubles, ôc guerres ciuiles. Dauanta-9.piatar.in ûw ©*. ge, touts les edits, ôc ordonnances, ôc generalement touts arrefts, iu-ratorura’ gemens, &fentencesJ concernans les peines pecuniaires, & amendes, feroyent reiglez àla vraye diftribution de iuftice, quand on fçauroit les biens, ôc la portee d’vn chacun : attendu mefmement que la peine ne doibt pas excederle péché. Auflî les tromperies qu on fait aux maria¬ ges, aux ventes, aux marchez, ôc en toutes les negotiations publi¬ ques &priuees, feroient defcouuertes ôc cogneues. le laifle vne infi¬ nité de procès, touchant les fucceflions, partages, ôc hypoteques, qui font clofes, &cachees pour la plufpart, ôc quiferoient auèrees parles regiftres fans enqueftes qui feroit obuier aux frais des fugcts, ôc aux fauffetez 3 ôc faux tefmoignages qui fc forgent par tout. Peut eftre on i.i.î.quan(î0& me dira, que c’eft chofe dure1, d’expoferen rifee la pauureté des vns,
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