qu’il en aime d’autres que moi, d’autant mieux qu’il me l’a dit ; il me l’a dit devant vous, chère sœur, et vous avez paru le croire. Est-il vrai pourtant qu’il vous ait aimée vous-même autrefois ? j’ai entendu vaguement parler de cela ; vous devenez pensive, est-ce que c’est vrai ? Dites donc, dites donc vite.
— Tu sauras tout cela quand tu seras mariée.
— Non, tout de suite, je veux le savoir.
— Allons, est-ce que vous allez devenir jalouse, Mirzala ? Dieu vous en préserve. Continuez à aimer tranquillement Philirène, et prenez garde de l’aimer trop. Je vous promets de vous conter un jour ce qu’il y a eu entre nous. Oh ! c’est déjà bien vieux, et vous, avec vos quinze ans et votre charmant visage, vous n’avez rien à redouter des souvenirs.
Mirzala jette rapidement un regard sur