qu’elle se trouve, maintenant qu’elle est penchée négligemment sur l’épaule de Mirzala, et qu’une larme paraît prête à s’échapper de ses yeux, attachés à la brillante mosaïque avec cette fixité de regard qui ne voit rien.
Mirzala, qui est assise sur le même divan, à la turque et les jambes croisées, relève une de ses larges tresses de jais, pour essuyer les yeux de son amie, et se pendant gracieusement au cou de celle-ci, elle lui prodigue ces baisers si purs de jeune fille, ces caresses si naïves, auxquelles nul chagrin ne peut résister, doux parfum de bonheur et d’espérance, sans aucun mélange de regret et d’inquiétude.
— Bonne sœur, murmure à mi-voix Mirzala, je n’ai pas osé vous parler de mon rêve de cette nuit, parce que je craignais d’amener ce sujet indiscrètement, et de vous donner quelque fausse joie.