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l’un des trois puissans associés qui avaient concouru par leurs talens et leur crédit financier à l’achèvement de cette guerre longue et terrible, la prit, dit-on, sous sa protection, et bientôt l’adopta. Le plus grand mystère entourait le berceau de l’orpheline ; et si Pontarque savait mieux que d’autres à quoi s’en tenir, il usa, par des motifs inconnus, de la plus grande discrétion, au point que cette charmante enfant ne sut pas bien si la nature ne lui avait pas donné le même père qu’à Politée.

Une femme qui vécut toujours sous le voile, selon l’antique usage d’Orient, s’attacha avec une tendresse toute maternelle à l’éducation de la petite Mirzala, dont le visage charmant ne rayonna jamais non plus aux yeux des hommes, hors un seul, celui qu’elle est sur le point d’épouser. On ajoute que cette femme, dont l’influence sur l’esprit de Pontarque était remarquable,