tête poétique, et moins poliment, un fou.
Je ne m’arrêterai pas davantage à sa personne, dont je pourrais faire cependant un portrait assez curieux. Je me bornerai à dire qu’il avait le visage maigre, des traits prononcés et remarquables, le nez très-long, le teint fort pâle, les yeux bruns et enfoncés, le menton saillant. Il ne rasait qu’une très-petite partie de sa barbe, jadis du plus beau noir, et cette singularité lui donnait l’air assez peu gentleman-like, à une époque où le monde n’avait pas laissé à la croissance du système barbu toute la latitude dont il jouit aujourd’hui ; j’ajouterai même qu’il laissait flotter ses cheveux extrêmement longs sur ses épaules, ce qui sans doute donne à un homme un air fort intéressant ; mais je dois dire que cela a l’inconvénient grave de maintenir le collet des habits dans une saleté permanente. Je vous ferai grâce des autres accessoires, et je ne