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propriété et le mariage ; ou, si c’est avec des modifications, de ne pas indiquer celles-ci. Pour répondre suffisamment à ces reproches, un volume ne serait pas trop ; j’espère donc qu’on voudra bien m’en dispenser quant à présent.

Mais ces lecteurs aimables et indulgens qui ne demandent pas mieux que de s’intéresser aux personnages, à l’action, aux lieux de la scène, oh ! ces bons lecteurs, s’ils regrettent le moins du monde de ne pas savoir comment cela finira, de ne pas voir se développer les caractères qu’il n’a été possible que d’indiquer seulement, pour préparer d’abord le théâtre sur lequel ils se produisent ; si ces lecteurs poussent la courtoisie j usqu’à s’enquérir des antecédens de Philirène et de Politée, des circonstances de l’union de celle-ci avec Philomaque, et de leur séparation ; en vérité, j’en serai si profondément touché que je ferai tout pour leur être agréable ; je fouillerai de nouveau dans le monceau de manuscrits du marquis Mummio de Foscanotte, et j’en tirerai un second volume en dépit de mon amour du dolce farniente.

Existe-t-il de charmantes lectrices qui demandent si la tendre Mirzala persistera dans sa belle résistance aux entreprises de l’audacieux Aëtos ? Et cet Aëtos, ce héros que je leur ai promis, et qu’elles n’ont encore aperçu qu’au travers des nuages de la seconde vue, sont-elles vraiment curieuses de le voir de plus près ? Je les en remercie mille fois. Tout cela leur était réservé dans la seconde partie ; cela et bien d’autres choses : et ces oiseaux de proie dont les mœurs valent bien la peine d’être observées,