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guerrières qui entrent dans l’armée du grand Khan ? Faut-il parler des corps de volontaires européens qui, par leur discipline et leur supériorité de race, forment l’élite de cette armée ? ou de ces corps spéciaux qu’a multipliée la science de la destruction, de ces parcs d’éléphans, porteurs d’artifice grec, de ces terribles batteries à vapeur et à gaz, plus terribles que le canon, de ces mortiers-monstres traînés par cinquante chevaux ? Ce serait fatiguer et peut-être attrister le lecteur. C’est bien assez de lui montrer en masse ces farouches figures d’hommes, aussi laides que devaient l’être celles de l’armée d’Attila, de ces figures plates au nez court, aux yeux écartés, aux bouches énormes, à la peau jaune et huileuse, aux cheveux rares et sales comme tout le reste. Calmouks, Paschkirs, Kalkhas, enfans de ceux qui jadis, provoqués il est vrai par une agression cause d’un héroïque incendie, vinrent salir et dégrader les mo-