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ciers, était perdue pour moi, si le généreux Agathodême ne l’eût rachetée secrètement en mon nom : ce n’est que depuis lors que j’ai découvert lui avoir cette obligation. Il renouvela ses propositions qui auraient été bien séduisantes pour d’autres que moi. Par son immense entreprise de la belle route de Tyr à Bâlbek, à Damas, à Palmyre, et du chemin de fer de Palmyre à l’Euphrate, qui ouvraient une nouvelle communication entre la Méditerranée et l’Inde, et, comme une chaîne galvanique, venaient de rappeler à la vie ces magnifiques cadavres de villes desséchés dans le désert, il était le roi industriel de la superbe Tadmor. Il m’offrait pour ainsi dire le trône de Zénobie.

» Après avoir pris beaucoup de temps pour vaincre ma répugnance, je cédai enfin ; mais à condition que notre union serait ignorée du monde. Un prêtre du Liban nous bénit en secret.