cifique par caractère, et autant qu’il est en moi par conviction, moi Philirène, qui ai voué ma vie entière au triomphe de la paix, je vais commencer une guerre terrible contre cet ennemi… contre ces ennemis du repos de l’humanité. Ils ne savent pas à qui ils auront affaire ; ce n’est pas un guerrier qui va se mesurer contre eux. C’est un homme qui ne cherche ni les jouissances du pouvoir, ni celles de la gloire ; mais qui se met au service d’une idée, de la civilisation contre la barbarie, de l’ordre contre le chaos ; c’est un homme qui saura animer les autres hommes de son esprit, parce que le désintéressement a quelque chose qui se fait toujours sentir, qui n’échappe jamais à l’instinct des masses. Ils ont à leur solde toutes les viles passions, tous les ignobles appétits de notre nature ; je remuerai contre eux les nobles sentimens, les vrais intérêts. Ils déploieront de la bravoure, je leur montrerai du sang froid et
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