l’avenir, aligner pour ainsi dire toutes les choses de la vie, et niveler sous le cordeau des lois toutes les inégalités du vieil état social, qu’on se rassure sur cette invasion du positif. Tant qu’il y aura du bien et du mal, des sympathies et des passions haineuses ; tant que la nature étalera ses horreurs et ses richesses, infligera aux hommes ses fléaux, ou leur prodiguera ses bienfaits ; tant que les femmes l’amour, l’exaltation religieuse des cœurs tendres, des âmes sublimes, et les terreurs superstitieuses des faibles cerveaux existeront ; enfin (pardon de ce blasphème physiologique), tant que le système nerveux existera, il y aura de la poésie sur la terre.
Le progrès sur lequel il faut compter, c’est que les systèmes différens s’adapteront de plus en plus à l’ordre de choses qui leur est propre. Les systèmes positifs prévaudront peu à peu dans l’organisation matérielle de l’état social ; les systèmes poétiques seront en possession du domaine de la religion et des arts. La séparation de