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prévaloir sur tous les autres, et conséquemment de régner seul sur toutes les races humaines, apparemment pour leur plus grand perfectionnement et leur plus grand bonheur ? Or, voilà, j’en conviens, une question que nous n’avons pas d’élémens pour résoudre.

Il paraît que la grande diversité des races s’opposera long-temps à cette unité dans le mode d’existence des peuples ; et encore est-il prouvé que ces races puissent jamais se mêler entièrement, quels que soient les remuemens qui les ressassent d’âge en âge ? La nature ne reproduit-elle pas toujours, après une longue suite de générations, les germes primitifs que de nombreux croisemens ont pu modifier sans jamais les détruire ? Cette belle question physiologique est encore entourée de ténèbres. La science de l’ethnographie est trop peu avancée ; trop peu d’observations ont été rassemblées, pour qu’on puisse hasarder aucune opinion à ce sujet. Dans tous les cas je n’aurais pas la prétention de tran-