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porte vitrée : là se découvre une vue qui vaut mieux que les ameublemens les plus somptueux. À droite, des coteaux boisés, de vertes pelouses et des rochers dans les clairières, des éboulemens et des sentiers sablonneux, des grottes creusées dans le tuf, enfin une nature âpre et agreste à la Ruysdaël, surtout dans la saison où les feuilles sentant s’approcher leur chute, prennent, comme de bizarres déguisemens, tant de teintes diverses : les unes jaunissantes, les autres rougeâtres ou amaranthe, selon l’espèce des arbres. À gauche, la belle vallée d’Anjou, si riche, si plantureuse, si remplie de maisons, de villages, de bourgs, de villes, de fabriques, bornée par des collines qui s’éloignent en se fondant en un horizon légèrement violet.

Mais en face on a mieux encore, on a la Loire, la belle Loire, avec ses sables d’un jaune de froment mûr pour la moisson, ses