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— J’ai joué avec ces coquins-là, dit Philirène à Eupistos, un jeu à nous faire sauter, quand il m’était facile de leur lâcher une douzaine de fusées de feu grec, qui auraient rôti le milan comme un simple canard sauvage à la broche.

Pendant ce temps, Philirène qui avait viré de tête en s’attachant à suivre le milan qu’il domine d’une hauteur de vingt à trente mètres, lui envoie sur les ailes une petite pluie de feu assez incommode et suffisante pour le mettre bientôt hors de service. Il n’en veut pas davantage, satisfait de montrer au pirate qu’il pourrait faire mieux que cela ; et convaincu que dans cet état le milan est incapable d’aller bien loin sans être forcé de se laisser graviter à terre, il se borne à s’attacher à sa marche et à lui envoyer ses bombes d’artifices à mesure que les brigands réparent les avaries de leurs ailes. Mais, en même temps, il est forcé de