Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/167

Cette page a été validée par deux contributeurs.

planté de ces immenses arbres des forêts vierges américaines, dont l’élévation laisse sous leur feuillage trente ou quarante pieds à l’air pour circuler librement. Ce toit de verdure est entièrement impénétrable aux rayons du soleil. Des toiles enduites de caoutchouc sont disposées de distance en distance, pour être tendues en un clin d’œil, grâce au mécanisme le plus simple, et offrir un abri sûr contre la pluie. Des gradins ou bancs de gazon règnent sur toute la rampe du demi-cercle. C’est là l’amphithéâtre qu’occupe l’assemblée, où les uns ont fait apporter des fauteuils, les autres des divans ou des coussins, suivant leur fantaisie ou leur mode nationale de s’asseoir ou de se coucher. D’autres, préférant la simplicité patriarcale s’étendent sur l’herbe embaumée et émaillée de fleurs.

Le fauteuil du président et les sièges du bureau sont situés au pied du rocher, et sur