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tôt se soulève péniblement sous une pesante oppression.

— Ah ! dit-elle, pourquoi n’êtes-vous pas venue me voir depuis près d’un mois ? À présent il n’est plus temps.

— Vous savez donc où ils vont, chère Poonah ?

— Je crois que oui. Pour lui, je le vois parfaitement et comme à l’ordinaire, car vous savez bien que c’est lui que je vois tout d’abord quand vous m’endormez, tant vous et moi nous songeons à lui, tant j’ai sur moi de choses qui l’ont touché ou qui ont fait partie de lui, comme ses cheveux par exemple.

— Et Mirzala, la voyez-vous aussi ?

— Oui, mais moins distinctement ; elle pleure et sanglotte ; elle ne veut pas voir son ravisseur contre lequel elle est fort irritée.