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l’attira souvent vers la grotte où ses visites étaient assez mystérieuses.

Après les doux complimens et quelques tendres reproches de s’être un peu négligées depuis un mois, sur un signe de Politée, la servante maure qui soigne Poonah emmène les enfans dans le jardin, et les deux amies assises sur le divan restent seules à causer de choses indifférentes.

Politée qui tient les mains de Poonah serrées dans les siennes, pendant un intervalle de silence, lui adresse des regards dont la douceur déguise un peu la fixité singulière et presque impérative.

Poonah sans avoir à peine conscience de cette action exercée sur elle, abaisse aussitôt ses paupières, pousse un léger soupir, pose un bras derrière sa tête qui s’appuie sur un coussin et s’endort immédiatement.

Politée, recueillie en elle-même, parait