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planant en croisière à la hauteur de cette ville. Elle prépare aussi une verte semonce au chef de la surveillance de police, qui aurait dû prendre garde aux intelligences que cet aérostat pouvait avoir à terre, et aux signaux par lesquels on communiquait avec lui. Enfin elle se reproche de n’avoir pas consulté ses Pythonisses depuis plusieurs jours, pour savoir s’il se tramait quelques projets contre elle ou les siens.

Cela prouve que de tout temps, sous la civilisation la plus avancée comme aux âges de barbarie, malgré les nombreuses précautions du pouvoir social, les méchans qui veillent toujours pour saisir le moment d’accomplir le mal, ont réussi à prendre les bons en défaut.

Quant à la compagnie de voltigeurs berebères, il ne faut pas compter les atteindre facilement, car ils se sont rembarqués avec armes et bagages pour retourner dans