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particulière. Les moines sont en effet de fort bonnes personnes, qui, pour l’amour de Dieu, fuient le travail et la peine, et rendent en secret de très-importants services aux dames. Si tous ne sentaient pas un peu le bouquin, leur besogne serait beaucoup plus agréable. Je confesse cependant qu’il n’y a rien de stable ici-bas, que toutes les choses y sont dans une perpétuelle vicissitude ; ma langue pourrait bien avoir subi le sort commun, quoiqu’une de mes voisines m’ait dit, naguère, que j’avais la meilleure et la plus douce du monde, et quand cela arriva, il ne me restait presque plus rien à écrire. Voilà toute ma réponse.

Que chacun dise et croie maintenant tout ce qu’il lui plaira : je me tais. Je remercie celui qui, par son secours, m’a soutenu dans mes travaux et m’a conduit heureusement à la fin que je m’étais proposée. Je le prie, aimables dames, qu’il vous tienne dans sa sainte grâce ; et si vous avez eu quelque plaisir à la lecture de ces Nouvelles, l’auteur se recommande à votre indulgence.