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de rendre la princesse attentive. « Si elle tient à faire le bonheur de cette jeune fille, elle fera le reste, » se pensa grand’mère.

La princesse se leva après un moment de silence, et posant la main sur l’épaule de grand’mère, elle lui dit d’un ton de voix agréable : « Nous prendrons soin des fiancés.

Mais toi, chère vieillotte, viens me voir demain à cette heure-ci ; » ajouta-t-elle à demi-voix.

Chère princesse, » dit la comtesse en mettant l’album sous son bras ; grand’mère a consenti à ce que je la tirasse en portrait ; seulement elle veut que ce soit un secret, tant qu’elle vivra. Comment faire ? »

« Tu n’as qu’à venir au château, vieillotte : Hortense fera ton portrait, qui restera chez moi jusqu’à la fin de tes jours. Elle peindra aussi tes petits-enfants ; et tu garderas ce tableau, grand’mère, pour leur souvenir, quand ils seront grands. »

Telle fut la décision de la princesse qui, après avoir salué grand’mère, remonta en voiture avec Hortense.

Et grand’mère rentra toute heureuse dans l’intérieur de la maison.


xvii.


La matinée était chaude ; jeunes et vieux travaillaient aux champs pour transporter du moins ce qui était coupé. Les cultivateurs durent travailler aussi la nuit, afin de suffire, et à la besogne de