vaient le goût ; de grand’mère une de ces pièces d’argent qu’elle tenait serrées dans le petit sachet au fond de son coffre ; de ses parents des cadeaux divers, et ce n’était pas tout. Quand après le dîner, madame la princesse apparut inopinément avec la comtesse dans le verger et que monsieur Proschek, avec sa femme, grand’mère et les enfants furent allés au devant d’elles pour les recevoir, Jean reçut de la comtesse un beau livre dans lequel étaient peints différents animaux.
« Je suis venue, Jean, pour être témoin de tes joies en ce jour » dit avec affabilité la princese, en s’adressant à son écuyer.
Excellence, répondit monsieur Proschek, je suis toujours heureux auprès de ma famille et avec quelques bons amis.
« Quels sont les amis qui sont chez toi ? »
« Mes voisins, le meûnier avec sa famille et le chasseur de Riesenbourg. »
Je ne veux pas te retenir ; retourne auprès d’eux ; je vais aussi m’en aller.
Monsieur Proschek s’inclina, n’osant pas retenir sa Seigneurie, mais la naïve grand’mère reprit aussitôt :
« Mais serait-il vraiment bien de notre part, de ne point offrir de gâteaux à madame la princesse et à mademoiselle ! Va, Thérèse, va les chercher ; car ce qui arrive à l’improvis est souvent de notre goût. Et toi, Barounca, va chercher un petit panier : je vais cueillir quelques cerises. Madame la princesse souhaiterait-elle prendre soit un peu de crème, soit du vin ?