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VIII


— Oh, bonjour, M. de Villodin ! C’est aimable à vous de venir ainsi me surprendre cet après-midi.

Marie-Anna lui tendit la main et demanda :

— Vous êtes seul ? Et votre inséparable ?…

— Gilbert profite des derniers beaux jours d’automne pour peindre quelques paysages.

— C’est vrai, au fait ; se rappela Marie-Anna. Mon oncle Labarte m’a dit qu’il lui avait prêté son canot pour remonter le fleuve et visiter l’autre rive.

Elle ajouta, gracieuse :

— Venez vous asseoir, M. de Villodin. J’ai quelque chose à vous demander.

Jacques la regardait. Elle était adorable dans ce costume sombre sans fanfreluches ni dentelles. Sa superbe tête blonde se dégageait admirablement sur le corsage noir un peu échancré, laissant à nu une gorge de divinité grecque. Jacques tremblait devant elle. Il était venu pour lui dire qu’il l’aimait, qu’il lui fallait seulement