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MARIE-ANNA LA CANADIENNE

Il la lui tendit. Jacques rompit le cachet et lut :

« Mon cher enfant.

Nous t’attendons prochainement avec Gilbert. Marguerite est fiancée au baron de Rupeck, ton camarade de collège. Le mariage aura lieu au printemps. À bientôt, mon Jacques. Tendresses.

Signé : clotilde, comtesse de Villodin.
au château de Rézenlieu-Villodin.
1er  Septembre. »

Il passa le billet à Gilbert.

— Eh bien ? fit celui-ci après l’avoir lu.

— Eh bien, nous rentrerons en France au printemps, répondit Jacques. Cette lettre ne change rien à ma décision.

— Jacques, tu as tort ! dit Gilbert sévèrement. Tu as tort d’attendre au printemps !

— C’est inutile de recommencer cette discussion.

— Mais, triple fou ! s’écria Gilbert sorti de ses gonds, comprends donc que dans trois mois tu seras encore plus malheureux qu’aujourd’hui ! Ta passion sera devenue une maladie incurable !