Page:Bluther - Marie-Anna la Canadienne, 1913.djvu/60

Cette page a été validée par deux contributeurs.
61
MARIE-ANNA LA CANADIENNE

 
Parce que je ne vois
D’autre amour sur la terre,
Que Dieu et ma chaumière,
Ma montagne et mes bois.  »

Le Roi Roger partit
Et la belle bergère
Couchée en la bruyère
De nouveau s’endormit.

Gilbert s’approcha de la pianiste et lui dit à voix basse :

— C’est Villodin qui l’a composée…

Aussitôt Jeannette se tourna vers Jacques qui avait repris sa place auprès de Marie-Anna.

— Aurez-vous la bonté de m’apporter une copie de cette romance, Monsieur de Villodin ? demanda-t-elle. Vous la chanterez encore, j’en étudierai la musique.

Elle ajouta, avec son charmant sourire d’enfant espiègle :

— Qui est l’auteur ?

— C’est Gilbert, répondit Jacques.

— C’est Jacques ! s’écria Gilbert.

Un fou rire éclata parmi toute cette jeunesse.