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XXIV


Il y avait réception chez Rose Bertelin ; c’était une fête d’adieu ; Marie-Anna rentrait à St-Jacques des Piles le lendemain soir.

Le salon était brillamment éclairé. Quelques jeunes gens s’étaient réunis autour de Rose pour égayer cette dernière soirée. Dans un coin du salon, Marie-Anna était assise souriante à la pensée de revoir bientôt sa mère. Accoudé familièrement sur le dossier de son fauteuil, Henri Chesnaye lui parlait.

Ils formaient là tous deux un groupe attendrissant. L’absence d’Henri avait été beaucoup plus longue qu’il n’avait pu le prévoir en quittant sa fiancée le jour de l’arrivée à Shawinigan. En la retrouvant ce soir-là, tranquille, affectueuse et toujours admirablement belle, il la regardait avec amour et se sentait le plus heureux des hommes.

Henri devait passer la nuit à Shawinigan et reconduire Marie-Anna aux Piles dans la soirée du lendemain.