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MARIE-ANNA LA CANADIENNE

brisent les fauteuils, ils doivent payer les dégâts. Villodin sortit une jolie bourse décorée d’un fermoir en pierre d’or du Caucase et tirant un gros billet le remit entre les mains de la femme.

— Voilà de quoi faire poser une serrure neuve et réparer votre fauteuil ; dit-il. La différence paiera votre discrétion. Ne dites mot à personne de ce que vous avez vu ou entendu ici hier soir.

La femme tourna et retourna le billet, les yeux agrandis, n’osant croire à tant de largesse pour si peu de dommage. Enfin se confondant en obséquiosités, elle déclara qu’au même prix, « monsieur pourrait détériorer des serrures à l’avenir tant que le cœur lui en dirait. »

Sur ces derniers mots, un garçonnet entra et demanda « mossieu Villodin. »

— C’est moi, mon ami ; dit Jacques. Que me veux-tu ?

Le jeune messager de Madame Carlier resta un moment interdit en face de ce monsieur à l’air si sévère. Il lui remit la lettre de Marie-Anna et s’enfuit en courant sans attendre une nouvelle question.

Jacques déchira l’enveloppe et lut :