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MARIE-ANNA LA CANADIENNE
Si Henri avait conservé l’ombre d’une inquiétude, elle se fut évanouie à cette lecture comme les dernières vapeurs de la nuit se dissipent au lever du soleil ; mais il attendait une réponse semblable. Au lieu de supposer que Marie-Anna l’aimait, il en fut tout simplement convaincu.
Il sentit des effluves de bien-être couler dans ses veines et son visage prit une expression béate et radieuse. Serrant la lettre de toutes ses forces sur sa poitrine, il cria tout bas, si l’on peut ainsi dire :
— Cette fois, je suis fiancé !