Page:Bluther - Marie-Anna la Canadienne, 1913.djvu/187

Cette page a été validée par deux contributeurs.
187
MARIE-ANNA LA CANADIENNE

jeunes qui seraient tombés sur ses yeux de tous les côtés à la fois. Jacques courut d’une peinture à l’autre, s’extasia et voua une reconnaissance éternelle à son ami Gilbert.

Le comte, qui l’accompagnait fut frappé d’une telle exubérance car l’enthousiasme de son fils ne ressemblait nullement à une simple satisfaction d’amateur. Le comte de Villodin avoua de la curiosité.

— Mon père, dit Jacques, ces paysages me rappellent les heures les plus belles de mon voyage. C’est au Canada, dans cette contrée montagneuse que j’ai goûté le plus d’émotions, le plus de bonheur…

Le comte parut intéressé.

— Voyez cette maison, continua Jacques, voyez ce fleuve, cette église, ils sont l’expression visible d’un souvenir ineffaçable et touchant, Je travaillerai mieux ici maintenant qu’autour de moi ces paysages m’inspireront. Grâce à mon bon Gilbert, je revivrai mon voyage en l’écrivant.

— C’est un joli roman que tu entreprends de me conter là, fit le père avec un sourire plein de finesse. Mais il me semble que tu es incomplet dans tes démonstrations.