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MARIE-ANNA LA CANADIENNE

ries ensoleillées, pour rêver d’idéal, de noblesse et de beauté.

On parle encore quelquefois dans les chaumières de Rézenlieu des fêtes qui furent données à la fin de l’automne lors du retour au pays du vicomte Jacques de Villodin et de son ami, Gilbert Sansonnet. Ce fut à cette époque un immense branle-bas dans le château ; le parc fut ouvert au public et les heureux villageois purent à leur aise se promener par les allées ombreuses ; on organisa des joutes sur l’étang ; des feux d’artifices furent tirés durant trois nuits, de la terrasse ; et il y eut un banquet de 120 couverts que le comte de Villodin présida.

Après une semaine de réjouissances, la grille du parc se referma sur le village et ne s’ouvrit plus que pour laisser passer des berlines de voyage amenant à Rézenlieu-Villodin, de nobles dames des alentours, quelques aristocrates de Paris et de Caen. Le mariage du baron de Rupeck et de Marguerite de Villodin fut célébré dans une intimité discrète et de bon ton à laquelle ne furent conviés que les parents et les plus chers amis de la famille.

Après le départ des Rupeck pour l’Italie, le