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MARIE-ANNA LA CANADIENNE
— Allons, va te reposer, Marie-Anna, lui dit-elle. Tu es encore un peu souffrante. Réfléchis bien à ce que tu dois faire et ne me cache rien à l’avenir. J’ai trop le souci de ton bonheur pour n’avoir pas aussi ta confiance.
Elle entoura son cou comme d’une caresse et la baisa tendrement au front en répétant :
— Va, mon enfant, va !
Restée seule, elle se prit à songer.
— Il y a là quelque chose d’impossible mais je ne vois pas encore. J’ai peur… j’ai peur que mon enfant soit malheureuse.