crit par Reiset dans un article : « Scipion Nasica, désigné par le Sénat, comme le plus vertueux des Romains, pour recevoir l’image de la mère des dieux apportée de Phrygie, s’avance au-devant de la déesse dont le buste, porté par des Asiatiques, va prendre place dans le temple, à côté des divinités protectrices de Rome. Scipion est entouré de sénateurs et d’hommes de toutes conditions qui lui font cortège. Une femme (Claudia Quinta) se précipite à genoux devant la sainte image. » Mantegna était préoccupé à ce moment par la mauvaise conduite de son fils François. Le 1er avril 1505, Isabelle écrit à son mari que le vieux Mantegna est venu lacrimoso lui demander la grâce de son fils. Par un codicille il le rétablit dans ses droits d’héritier.
Mantegna était tombé malade. Des embarras d’argent l’obligèrent à s’adresser à Isabelle à laquelle il offrit, en janvier 1506, de céder pour 100 ducats un marbre antique dont il hésitait à se dessaisir, la Faustine. Le 15 juillet, l’intendant de la marquise, Jacopo Galandra, lui écrit qu’il est allé la veille chez Mantegna et qu’il y a vu un tableau, le Dieu Cornus dont il donne les renseignements suivants : «Le dieu des festins et des élégances y paraissait entouré de deux Vertus, l’une vêtue, l’autre nue, de deux amours, d’un Mercure et d’autres figures allégoriques.» Ce tableau fut retrouvé ainsi que le Triomphe de Scipion dans l’atelier de Mantegna, après sa mort. Il était inachevé et fut terminé par Lorenzo Costa, ce qui le rendit un peu différent de la description de Calandra. Le 1er avril