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ment que, pour les salariés publics comme pour les salariés privés, le prix de la vie, ainsi que le démontrent les indices, a augmenté depuis la promulgation des décrets-lois.

Un cinquième projet de loi tend à donner aux anciens combattants, en attendant la création de la caisse des pensions, une première satisfaction à laquelle ils attachent une grande importance.

Je vous remets, monsieur le Président, ces cinq projets de loi.

Messieurs, le Gouvernement a fait son devoir : il a déposé ces projets de loi à la date qu’il avait indiquée. Il assure, par conséquent, dans toute la mesure de son pouvoir, le rétablissement d’un état normal dans la vie économique de ce pays.

Nous demandons à la Chambre, comme nous l’avons fait samedi, de nous donner la plénitude de son concours. Il ne suffit pas que ces projets de loi aient été déposés vite ; nous demandons à la Chambre d’en hâter, dans toute la mesure du possible, l’examen, la délibération et le vote et d’ordonner dans le plus bref délai possible la réunion des bureaux et la désignation, par les bureaux, de la commission.

J’ai pleine confiance que celle-ci, une fois constituée, voudra commencer immédiatement son travail, car le vœu ardent du Gouvernement serait que l’étude de la commission pût être achevée à la fin de la journée de demain et que la délibération devant la Chambre pût commencer jeudi.

Nous sommes, messieurs, vous le savez, dans des circonstances où chaque heure compte. On nous a dit, l’autre jour, que « gouverner, c’est prévoir ». C’est exact.

Mais je prie la Chambre de considérer que gouverner, c’est aussi regarder franchement et en face les difficultés du moment et la réalité.