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cet exemple, qu’on sent peut-être le plus vivement, le plus clairement, la force de ces raisons particulières que le Conseil National nous avait chargé de faire valoir auprès de nos camarades communistes.

Oui, nous serions sans doute plus puissants, plus persuasifs auprès de la classe ouvrière, si rien ne permettait d’envisager ou de présumer, même sous la forme de conjectures, une divergence de vues quelconque entre les diverses formes, les divers organes de la classe ouvrière, organisée politiquement ou corporativement dans le pays.

Cela ajoute à la difficulté. Vis-à-vis de cette difficulté, notre ressource sera la même que vis-à-vis de toutes les autres.

Je rappelle la formule par laquelle Bracke avait clos les débats de notre Conseil National. Ces « difficultés heureuses », ces « difficultés bienvenues et espérées », nous essayerons de les résoudre par l’action, par l’action rapide, par l’action énergique, sans oublier que notre action est une action de longue haleine, mais en persuadant la classe ouvrière, par des résultats certains, que nous sommes dignes et que nous deviendrons chaque jour plus dignes de la confiance qu’elle nous a donnée.

Et d’ailleurs, si nous n’avons pas la collaboration gouvernementale et le partage égal des responsabilités avec les autres formes de l’organisation prolétarienne dans ce pays, nous avons du moins des assurances, comme je le rappelais tout à l’heure.

Nous avons la promesse, l’engagement pris par le Parti Communiste, dans des termes qui semblent calculés d’avance, de telle sorte qu’on n’en puisse imaginer de plus formels et de plus rigoureux.

Nous avons, du côté de la C.G.T., la promesse d’une collaboration active, dont Paul Faure et moi, il n’y a pas deux jours, nous étudiions les modalités avec ses représentants autorisés et nous avons tout lieu, je vous l’assure, d’en espérer le profit le