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reculé devant aucune des initiatives qui pouvaient détourner de l’Europe des périls imminents, devant aucune des offres qui pouvaient rétablir entre les nations d’Europe l’entente, l’intelligence réciproque et la collaboration.

Le Gouvernement persévérera demain dans ce qu’il a fait hier. Quelles que soient les difficultés, quels que soient les obstacles, il ne se laissera ni détourner, ni décourager.

En ce qui me concerne, je crois ardemment à la paix. J’y croîs, non pas par ignorance des dangers qu’elle court, mais par virile résolution de les surmonter. Je crois qu’il est possible de barrer la route au fléau, je crois qu’il est possible d’établir les bases d’un règlement général fondé sur la justice, l’égalité et la solidarité des États, procurant à tous les peuples un mode d’existence normal et sûr, permettant de reporter peu à peu sur des œuvres de travail utile et de progrès l’effort que tous les États sont contraints d’appliquer aujourd’hui à leur défense militaire…

Telle est ma foi, et comme je parle au nom du gouvernement d’une démocratie, nul — en France ou hors de France, — ne s’étonnera si j’ajoute que, dans ma profonde conviction, le jeu des institutions démocratiques s’adapte avec une exactitude particulière à cette préparation de la paix générale et que l’union des peuples et des gouvernements démocratiques en reste l’une des conditions essentielles.

Voilà notre premier vœu. Le second ne sera guère plus original. Nous souhaitons que durant l’année qui s’ouvre, la France retrouve, dans des conditions de plus en plus justes, une vie de plus en plus active et de plus en plus prospère.

Je ne crois pas non plus qu’à cet égard, le travail que nous avons accompli depuis six mois ait