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Il est inutile de rappeler ce que fût le résultat des élections. Quelques jours après — le 10 mai — le Parti Socialiste réunit un Conseil National (c’est-à-dire un congrès restreint, pouvant être convoqué plus rapidement), pour examiner la situation créée par les élections. À l’issue des débats, Léon Blum prononça le discours suivant :

Je voudrais d’abord suivant un usage que la présence d’hôtes aussi nombreux et aussi attentifs ne doit pas nous faire oublier, résumer les débats, tels qu’ils se sont déroulés depuis ce matin et indiquer à mon avis ce que sera la résolution qui vous sera soumise tout à l’heure.

Le premier sentiment que je veux exprimer c’est naturellement la joie, la joie de notre succès, la reconnaissance envers ces militants des fédérations à qui nous devons tant. Paul Faure, Lebas, tous les orateurs l’un après l’autre l’ont dit, et c’est le sentiment qu’à mon sens le Conseil National doit tout d’abord exprimer.

Il doit ensuite donner sa pensée à ceux de nos amis qu’un mauvais sort éloigne pour l’instant de notre groupe parlementaire et qui comprennent quelques-uns de nos camarades les plus aimés ou les plus utiles — et quand je dis « ou », cela ne veut pas dire que les deux épithètes s’opposent l’une a l’autre — les uns battus dès le premier tour