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le nôtre, représentent la majorité des consommateurs. Elles tendent, alors que la déflation dessèche, à ranimer l’économie nationale et à ressusciter les échanges et les transactions sur le plan de la vie internationale elle-même.

C’est tout cela l’expérience… l’expérience dont, par modestie je ne veux pas rappeler une fois de plus le nom. Mais elle a encore une autre signification, et c’est peut-être celle sur laquelle je voudrais le plus insister devant vous : l’expérience gouvernementale actuelle a pour caractère distinctif, et, dans une large mesure, pour caractère essentiel, la collaboration constante du Gouvernement avec les masses populaires, et avec les organisations politiques et syndicales qui en sont l’expression directe.

Chers amis, comprenez exactement mes paroles.

Nous vivons sous un régime constitutionnel qui s’appelle le régime représentatif, c’est-à-dire où des assemblées législatives sont les mandataires, les représentants de la souveraineté populaire. Comme nous sommes des serviteurs loyaux de la pensée républicaine, comme nous sommes des mandataires fidèles, nous agissons et nous gouvernons conformément à la constitution de notre pays.

C’est devant les assemblées législatives que nous sommes responsables, car ce sont elles qui incarnent dans notre constitution la souveraineté populaire. Nous continuerons à agir ainsi. Nous respecterons ces institutions républicaines que — comme Maës vous le disait tout à l’heure — nous sommes résolus à défendre contre toutes les entreprises quelles qu’elles soient, et contre tous les attentats qui semblent se méditer.

Mais, en même temps, nous entendons conserver le contact étroit et entretenir une collaboration constante avec les organisations groupées dans le Front Populaire. On nous l’a reproché ? Nous nous