Page:Blum - L’Exercice du pouvoir, 1937.djvu/270

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ment la direction et l’administration du Populaire, que Bracke, que Rosenfeld, que Gaillard s’y appliquent avec une ténacité, une intelligence et une foi incomparables.

Mais, en même temps qu’eux font cet effort, il faut que chacun fasse le sien. Je le répète, le progrès de la presse populaire et les sanctions à exercer sur la presse mercenaire ou servile, pour reprendre des épithètes dont je me suis beaucoup servi, en d’autres temps, cela, c’est à la masse de nos camarades, c’est à la masse des travailleurs persuadés et entraînés par eux qu’il appartient de l’obtenir.

Voilà, mes chers amis, les quelques réflexions que je voulais vous apporter aujourd’hui. Ce que vous avez fait ce matin, c’est le commencement d’une œuvre à laquelle nous pensons et à laquelle nous travaillons depuis de longues et longues années. Depuis bien longtemps, nous avons tous eu le souci d’apporter, de créer entre tous les organes de notre presse socialiste — journal central du Parti, journaux quotidiens de province, journaux hebdomadaires des fédérations, — une liaison étroite, de les faire profiter les uns des autres, de faire de la presse socialiste une sorte de service unique, où les mêmes informations pourraient être diffusées, où les mêmes directions politiques pourraient être propagées. Je crois que déjà, ce matin, ce travail a été commencé et commencé d’une façon utile. Je crois qu’il est nécessaire.

Paul Faure parlait tout à l’heure, et avec grande raison, de l’unité qui existe aujourd’hui dans notre Parti, unité qu’en effet aucun de nous n’a jamais sentie à aucun moment aussi imprégnée d’amitié et de confiance réciproque. Il faut que cette unité se retrouve dans notre presse socialiste. Il faut que nous parvenions à fédérer en quelque sorte tous ces organes de l’expression socialiste et de la pensée socialiste, de façon à en faire un instrument